mardi 5 juin 2012

Communiqué du MRAP

Le MRAP demande l’interdiction du rassemblement du Bloc identitaire devant le siège du PS.

— Mots-clés associés : 

Jeudi 7 juin 2012, l’organisation d’extrême-droite « Bloc identitaire » appelle à un rassemblement devant les locaux du Parti Socialiste sur le thème « Hollande n’est pas notre président ».
Qu’une organisation qui s’inscrit dans une filiation fasciste (la trajectoire de ses principaux dirigeants en atteste) refuse les résultats du suffrage universel est une menace pour la démocratie même si cela n’étonne pas le MRAP.

Ce rassemblement est l’occasion d’une démonstration raciste et homophobe.

Cette organisation s’est déjà distinguée en organisant des soupes populaires excluant les juifs et les musulmans, contrevenant ainsi aux lois qui répriment racisme et discrimination (ce qui lui a valu des condamnations ou interdictions pour discrimination). Elle incite par ailleurs à la haine raciste en parcourant les rues de certaines villes au petit matin, en diffusant de faux appels de muezzins.

Le « Bloc identitaire », à l’instar de son dirigeant, Fabrice Robert pianote alternativement et selon les époques ou les circonstances , sur les touches du racisme anti-juif, anti-arabe, anti-noir, anti-musulman, mais le fil directeur reste le même : la haine raciale.

Fabrice Robert, qui entend prendre la parole rue de Solférino, a d’ailleurs, dans le passé, déjà fait l’objet d’une condamnation pour négationnisme.

Concernant les sympathies internationales du bloc identitaire, elles inclinent vers le marigot fasciste et génocidaire européen. Le candidat que le « Bloc identitaire » entendait présenter lors des dernières élections présidentielles nie le génocide de Srebrenisca et disculpe Karadjic de ses crimes.

Le MRAP demande l’interdiction de la manifestation prévue le 7 juin 2012, rue Solférino, par le bloc identitaire et ses dérivés organisationnels. Il semble impensable de laisser la rue à une organisation d’extrême-droite qui prône ouvertement la haine raciale et bafoue la souveraineté populaire.

Paris, le 5 juin 2012.

Communiqué du MRAP

Agression antisémite à Villeurbanne : le MRAP dénonce cette agression raciste extrêmement grave.

— Mots-clés associés : 

Samedi 2 juin 2012, trois adolescents qui portaient une kippa ont été pris à partie et sérieusement blessés, non loin d’une école juive de Villeurbanne, par une dizaine de personnes armées d’une barre de fer et d’un marteau, Selon la police, les agresseurs auraient proféré des insultes antisémites. selon la police.
Le MRAP dénonce cette agression antisémite d’une extrême gravité.

Tout acte raciste doit être condamné avec la plus grande fermeté. En la présente circonstance, le nombre des agresseurs concernés et leur violence collective revêtent un caractère particulièrement inquiétant.

Il est impératif que les auteurs de cette “ratonnade” raciste soient identifiés dans les meilleurs délais et rencontrent une sanction à hauteur de la gravité de leur acte.

Outre l’application ferme de la loi contre les auteurs de cette violence antisémite, il s’agit aussi d’envoyer un signal fort à tous ceux - quels, qu’ils soient, et quelles que soient leurs motivations ou leurs victimes - qui alimentent le terreau de la haine raciste et « fécondent le ventre de la bête immonde ».

Paris, 4 juin 2012.

Communiqué du MRAP

Travailleurs-euses sans papiers : les organisations écrivent au Premier ministre

— Mots-clés associés : 

Depuis 2006, et plus particulièrement depuis 2008 et 2009, des milliers de travailleurs-euses sans papiers ont, avec l'aide de leurs organisations syndicales et d'importantes associations, participé et organisé de puissants mouvements de grève coordonnés afin d'obtenir le seul document qui leur manque pour être conformes à ce qu'elles et ils sont - des salariés et salariées comme les autres - à savoir un titre de travail et de séjour.


Monsieur Jean Marc Ayrault
Premier Ministre
Hôtel Matignon
57 rue de Varenne
75010 PARIS
Paris, le 23 mai 2012

Depuis 2006, et plus particulièrement depuis 2008 et 2009, des milliers de travailleurs-euses sans papiers
ont, avec l'aide de leurs organisations syndicales et d'importantes associations, participé et organisé de
puissants mouvements de grève coordonnés afin d'obtenir le seul document qui leur manque pour être
conformes à ce qu'elles et ils sont - des salariés et salariées comme les autres - à savoir un titre de travail et
de séjour.
Nous, organisations syndicales et associations, les connaissons bien, qui les avons soutenus et vus pendant
des mois s'engager avec détermination dans le combat pour la justice et la reconnaissance sociale. Nous qui
les voyons au quotidien prendre leurs responsabilités personnelles et collectives, apportant aux uns et aux
autres leur solidarité, alors qu'eux-mêmes supportent toutes les avanies qui sont le lot de celles et ceux qui
sont contraints de vivre et de travailler dans cette situation de non-dit, de non-droit.
Et pourtant, elles et ils ne prennent le travail de personne, elles et ils prennent le travail dont personne ne
veut aux conditions qui, bien généralement, ont cours dans ces secteurs dits «non-délocalisables ». Ils
assurent le fonctionnement de pans entiers de secteurs économiques de notre pays: dans le bâtiment, les
travaux publics, la manutention, la logistique, le nettoyage, la restauration, les services aux particuliers, et
même dans la sécurité ...

Dans cette lutte, faite de grèves, de manifestations, de temps médiatiques et qui, comme vous le savez, a
perduré tout au long du quinquennat de N.Sarkozy, nous avons obligé les différents gouvernements de droite
à négocier avec les organisations syndicales des critères nationaux de régularisation pour l'ensemble des
travailleurs-euses sans papiers. Malheureusement, dans leur mise en oeuvre, ces avancées durement
conquises se sont heurtées et se heurtent encore trop souvent at/pouvoir discrétionnaire des préfets.
Il s'agit dans le cas présent de régler, non pas une question de «gestion de flux migratoires », mais
simplement la reconnaissance de travailleurs-euses qui vivent et travaillent ici, règlent leurs cotisations
sociales et leurs impôts (quand leurs employeurs ne les en empêchent pas) et qui participent, dans des
conditions difficiles, à la création de richesses pour l'économie de notre pays.
Dernièrement, le combat de ces salariés a été rejoint - dans le refus de la discrimination et de l'exclusion sur
des bases de nationalité - par les étudiants étrangers légitimement en lutte contre « la circulaire du 31 mai »).
Cette circulaire dite « Guéant» a encore renforcé la prégnance du Ministère de l'Intérieur, pour dire qui est
bon étudiant ou pas, qui, jeune diplômé, peut prétendre à une première expérience professionnelle ou pas. Et
d'une manière générale, qui peut travailler ou étudier dans notre pays ou pas. II faut ajouter à cela, les
augmentations des taxes lors des dépôts de dossiers, et les demandes de justification de ressources
insoutenables pour les étudiants.
Avec l'engagement économique, social et collectif de ces salariés et étudiants, l'image, encore véhiculée par
certains dans le débat présidentiel, de l'étranger travailleur ou étudiant «venu profiter de notre généreux
système social », ne correspond absolument plus à la réalité que perçoit l'opinion publique. Pour nos
compatriotes, elles et ils sont devenue e)s des femmes et des hommes qui dans l'adversité travaillent, étudient, vivent et agissent dans la dignité. En somme, l'image d'une France du courage et qui se lève très tôt pour ce faire.
Nous voulons enfin insister sur le fait que ces discriminations, que rien ne justifie, sont économiquement et
socialement graves de conséquences et humainement inacceptables.
Au moment où vous prenez des fonctions que nous savons lourdes, nous pensons qu'il est urgent de
combattre dans les faits la politique discriminatoire, tant décriée, des gouvernements précédents. La
plateforme «Pour la régularisation des travailleurs-euses sans papiers et l'égalité de traitement entre
Français(es) et Etranger(e)s dans les études comme au travail» en est l'un des moyens.

C'est pour vous la présenter, Monsieur le Premier Ministre, que nous avons l'honneur de vous demander
d'en recevoir les signataires.
Dans cette attente, nous vous prions d'accepter, Monsieur le Premier Ministre, nos respectueuses salutations
Pour la CGT, Bernard THIBAULT, secrétaire général.
Pour la FSU, Bernadette GROIS ON, secrétaire générale.
Pour l'UNEF, Emmanuel ZEMMOUR, président.
Pour Autremonde, Mathieu GODART, président.
Pour La Cimade, Patrick PEUGEOT, président. p
Pour le « Collectif du'31 mai », Fatma CHOUAIEB, porte-parole.
Pour Femmes Egalité, Ana AZARIA, présidente .
Pour la JOC, Stéphane HAAR, président.
Pour la LDH, Pierre TARTAKOWSKY, président.
Pour le MRAP, Bernadette HETIER pour la présidence collégiale.
Pour RESF, Florimond GUIMARD, militant RESF poursuivi pour ses activités.
Pour SOS Racisme, Dominique SOPO, président.

mardi 29 mai 2012

Communiqué du MRAP

Le MRAP s’élève contre une vision purement sécuritaire des politiques migratoires

— Mots-clés associés : 

En maintenant l’ensemble de la politique d’immigration dans le champ de compétence exclusif du ministère de l’intérieur le gouvernement s’inscrit dans la continuité du gouvernement précédent.
Les naturalisations, les flux migratoires, l’asile politique sont donc adossé à la politique sécuritaire.

Là ou un geste fort s’imposait pour rompre avec une politique qui pendant 5 ans a systématiquement présenté les étrangers comme un risque pour la nation, le gouvernement a choisi le renoncement.

Il suffisait pour donner les gages d’une rupture avec le politique de stigmatisation des immigrés de rattacher, comme par le passé, les questions d’immigration, d’asile, et de naturalisation à d’autres ministères.

Le choix du ministère de l’intérieur pour gérer les questions d’immigration, est un geste politique inverse et un gage donné à la frange la plus xénophobe de l’électorat.

L’exemple de la politique précédente atteste que la démocratie n’a rien a gagner dans cette orientation politique, in fine c’est toujours l’extrême-droite qui ramasse la mise des mauvais calculs électoraux.

Par un tel choix politique le gouvernement ne récupéra rien dans la frange xénophobe de l’électorat mais perdra tout auprès de ceux qui attendaient une gestion plus humaine des flux migratoires.

Le MRAP espère vivement que cette intégration de l’immigration au ministère de l’intérieur n’est que temporaire et qu’une nouvelle répartition des responsabilités interviendra , après les législatives, rattachant les questions d’immigration à d’autres ministères, en particulier celui des affaires sociales.

Paris, le 29 mai 2012.

vendredi 25 mai 2012

communiqué du MRAP

Éliminer la haine raciste et misogyne de Zemmour sur les ondes de RTL

— Mots-clés associés : 

Le MRAP est scandalisé par la chronique haineuse, raciste et misogyne, d’Eric Zemmour qui a pris pour cible Christiane Taubira le 23 mai 2012 sur les ondes de RTL à une heure de grande écoute.
Zemmour déplore que la Ministre veuille faire entrer le harcèlement sexuel (il précise même « les mains baladeuses » !) dans le code pénal.

Il accuse aussi les familles des quartiers populaires de vivre des revenus du trafic des jeunes des quartiers devenus banquiers-délinquants « qui « volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent »...

Son délire misogyne et raciste le conduit à déplorer la protection dont bénéficieraient les femmes et les jeunes des banlieues tandis que « l’homme blanc » serait selon lui criminalisé.

Le chroniqueur raciste use et abuse d’images pour renvoyer Christiane Taubira à sa couleur de peau, elle stigmatiserait « l’homme blanc »,  elle donnerait une « couleur angélique » au début de la gauche au pouvoir, elle s’inscrirait dans les « scores africains » de François Hollande dans les banlieues.

Les accents de cet “éditorialiste” rappellent étrangement, sur le fond et la forme, d’autres accents de haine contre d’autres cibles sur les radio des années 40.

Symbole de la compromission de RTL avec la haine de Zemour, la chronique est présentée ainsi : « c’est signé Z comme Zemour ». Le propagandiste de la haine devient donc un justicier pour les responsables de la radio.

Le MRAP interroge alors les annonceurs qui font vivre cette radio : leurs produits sont-ils dorénavant réservés à ceux qui se reconnaissent dans la haine raciste et misogyne. Tel n’est peut-être pas le choix de ces entreprises.

Le CSA rappelle sur son site internet que sa mission porte notamment sur le respect de la personne et de la dignité humaine, la lutte contre les discriminations, le maintien de l’ordre public et l’honnêteté de l’information.

Le MRAP en appelle donc au Conseil Supérieur de l’audiovisuel pour que sa mission s’exerce contre une radio qui donne un tel espace à la haine raciste et misogyne.


Paris, le 25 mai 2012.

jeudi 24 mai 2012

Communiqué du MRAP Strasbourg


Croix gammées, slogans islamophobes et raciste,
insultes contre le Maire de Strasbourg,

Communiqué

Hier matin rue de l’Unterelsau à Strasbourg sur la façade d’un lieu de prière  musulman, les passants pouvaient voir des  inscriptions à la peinture rouge : cinq croix gammées, « Islam dehors », « Pas de mosquée », « Ries collabo », et en dessous « sale arabe » !

Cette ancienne boulangerie industrielle a été mise à disposition d’une association par la mairie PS de Strasbourg  en 2009 pour sortir les musulmans des caves et des rues en attendant un lieu de prière humain et digne. L’association  concernée « La mosquée de l’Elsau » a pour le quartier un projet très avancé.
Suite à ces inscriptions, la police a commencé une enquête, fait des prélèvements de peinture...

Les  autorités municipales ont condamné ces inscriptions notamment par la voix d’Olivier Bitz et fait aussitôt effacer ces horreurs par le service propreté.
Depuis « le choc des civilisations » prôné par Bush et repris par de nombreux chefs d’Etat et partis, depuis les campagnes électorales islamophobes menées par les partis de l’extrême-droite  et des droites extrêmes en France et en Europe,  les six millions de musulmans de France sont régulièrement stigmatisés.  Ces « théories » ont  des répercussions locales.

Aussi, le comité du MRAP exprime sa sympathie pour les musulmans  bouleversés et choqués  par cette attaque indigne et lâche, condamne fermement ces inscriptions et demande que le ou les coupables soient identifiés et déférés à la Justice.  

Le Maire est dans son rôle de favoriser le vivre ensemble. 
Les inscriptions « Ries collabo », « sale arabe » sont des insultes qui nous révoltent.

Ce vendredi à 13h50 venez au rassemblement 
au bout de la rue de l’Unterelsau !

La fête du parc Schulmeister ce samedi, organisée par la municipalité, est aussi une occasion d’exprimer notre souci de vivre ensemble.
Venez-y nombreux !

Comité de Strasbourg du MRAP
Strasbourg, le  24 mai 2012.

Communiqué du MRAP

Campagne de haine raciste contre Christiane Taubira, l’UMP assure la sous-traitance du Front national...

— Mots-clés associés : 

En ciblant Christiane Taubira, les députés UMP de la Droite Populaire se font les petits factotums de l’extrême-droite. Cette dernière n’a en effet jamais admis la loi française qui reconnaît la traite négrière comme crime contre l’humanité.
Christiane Taubira étant à l’origine de cette loi, elle est donc la cible politique depuis 1999, de tous ceux qui s’inscrivent dans l’héritage politique des théoriciens du racisme, de l’apartheid, de l’inégalité des races supposées et de la négation du crime commis contre l’humanité à l’encontre des populations noires déportées et réduites à l’esclavage.

Front National, identitaires, Riposte Laïque tous ont lancé une offensive sans précédent contre la ministre. Même RTL donne tribune à Eric Zemmour, Céline  sans la plume, haineux et misogyne, pour déverser sa haine contre la Ministre.

En affirmant que la désignation de Christiane Taubira, lui faisait « mal à la France », le député de l’UMP Jean-Paul Garraud, doute de l’attachement de la Ministre à la République. Quand il ajoute que cette attaque ne s’explique pas par la « couleur de peau » de C. Taubira, la négation sonne alors comme un aveu.

Son acolyte de l’extrême « Droite Populaire »  de l’UMP, Lionel Lucas, a quant à lui été fouiller dans le web des poubelles de l’extrême-droite pour agiter des rumeurs totalement infondées concernant la ministre. L’art de la délation est aussi le patrimoine commun à toutes les droites extrêmes.

Dans cette campagne odieuse contre la ministre, l’UMP apparaît comme la gestionnaire de la régie publicitaire raciste du Front National.

L’attachement de Christiane Taubira à la Guyane n’est à l’évidence pas étranger à ces attaques concertées.

Le MRAP dénonce cette campagne de haine que le Syndicat de la Magistrature relève fort justement comme un ensemble de « sous-entendus racistes et sexistes ».

Au delà de cette condamnation, le MRAP retient des premières propositions de la Ministre l’excellente initiative qui entend supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs, et sa défense réaffirmée des principes d’une justice des mineurs.

Le MRAP espère une politique judiciaire qui redonne toute sa force et son efficacité à la législation française contre le racisme et les discriminations dont le dernier rapport d’Amnesty International donne un bilan accablant.


Paris, le 24 mai 2012.

mardi 22 mai 2012

Communiqué du MRAP

Après la défaite de la droite : deux urgences pour le MRAP

— Mots-clés associés : 

Le MRAP se réjouit de la défaite de Nicolas Sarkozy et de cette droite qui pendant 5 ans, touche après touche, a mis en place un racisme d’Etat, utilisant, l’Autre, l’étranger, l’immigré, le Rom, le musulman comme bouc émissaire, les rendant responsables de la crise pour protéger les vrais coupables et éviter de proposer de réelles solutions, économiques, sociales et politiques aux problèmes des Français.
Aujourd’hui, le MRAP a deux tâches essentielles :

Combattre sans relâche, pied à pied, l’arsenal idéologique de la droite extrême et du parti d’extrême droite de Marine Le Pen. Contrairement à Nicolas Sarkozy, le MRAP réaffirme que le Front National n’est pas compatible avec la République. Partout, pour les législatives, le MRAP appelle à unir les forces pour faire barrage aux candidats du parti de la haine.

Faire avancer nos revendications :
- fin des contrôles au faciès
- fin de l’impunité des violences policières
- sortir de la politique d’expulsion et de la traque aux sans papiers, avec en première urgence la mise en place d’un moratoire sur les reconduites aux frontières
- fin de la tutelle du ministère de l’intérieur sur les politiques d’immigration
- fermeture des centres de rétention
- arrêt des mesures d’exception pour les citoyens roumains et bulgares (régime transitoire)
- abrogation des mesures discriminatoires envers les Tsiganes et Gens du Voyage, en particulier, suppression du carnet de circulation.
- droit de vote des étrangers non communautaires comme l’une des premières tâches de la future Assemblée Nationale

Au niveau international, le MRAP :
- se réjouit que le nouveau président François Hollande ait annoncé le retrait des troupes françaises d’Afghanistan.
- agira pour que la France reconnaisse les droits du peuple palestinien et se prononce pour des sanctions réelles et efficaces contre Israël
- rappelle l’urgente nécessité d’en finir avec la politique de la françafrique pour établir des relations respectueuses et équilibrées entre la France et les pays africains.

Paris, le 21 mai 2012.

lundi 21 mai 2012

Appel à signatures



Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle 

Solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim : il y a urgence ! 

Depuis le 17 avril, 2000 prisonniers politiques palestiniens mènent une grève de la faim. Tout comme plus de 800 000 palestiniens qui ont connu les prisons israéliennes depuis 1967, le seul tort  de ces prisonniers est d'avoir résisté à l'oppression et d'avoir agi pour l'application de leurs droits nationaux. 

Certains prisonniers sont en grève de la faim depuis le 1er mars et arrivent à un seuil critique pour leur survie même. Ce mouvement, très massif et revendiquant les droits humains les plus élémentaires, dévoile la gravité des atteintes aux droits de l’homme dans ces prisons et l’exaspération d’hommes et de femmes quotidiennement humiliés. 

Nous soutenons leurs exigences : 

la fin du régime de détention administrative qui permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans que lui soit notifiée la moindre charge

une modification de leurs conditions d’enfermement (fin des mesures d’isolement, des mauvais traitements, des humiliations à l’encontre des visiteurs, de l’interdiction des visites pour les familles de Gaza…). 


Nous affirmons notre solidarité avec ces prisonniers en grève de la faim, et exigeons que les autorités israéliennes abandonnent leurs pratiques qui violent les droits de l'Homme les plus  élémentaires.

Signataires : Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui  (ACCA) -  Alliance for Freedom and Dignity  (AFD) -  Alternative Libertaire (AL) -  Américains contre la guerre (AAW) -  Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) -  Association des Tunisiens en France (ATF) -  Association France Palestine Solidarité (AFPS) -  Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) -  Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) -  Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) -  Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) -  Cedetim / IPAM -  Collectif des Musulmans de France (CMF) -  Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) -  Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) -  Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) -  Comité de Vigilance  pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) -  Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) -  Confédération Générale du Travail (CGT) - Confédération paysanne - Droit-Solidarité - Europe-Ecologie / les Verts (EE-LV) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) -  Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) -  Fédération Syndicale Unitaire (FSU) --  Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - -  Le Mouvement de la Paix -   Les Alternatifs -  Les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) -    Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) -  Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) -  Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) -  Mouvement Politique d’Education populaire (M’PEP) -  Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) -  Organisation de Femmes Egalité -  Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) -  Parti Communiste Français (PCF) -  Parti de Gauche (PG) -  Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) -    Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) -  Union Générale des Etudiants de Palestine  (GUPS-France) -  Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) -  Union syndicale Solidaires

vendredi 18 mai 2012

Communiqué

Les prisonniers palestiniens font reculer les autorités israéliennes

— Mots-clés associés : 

Le Collectif National Pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens salue la victoire des prisonniers politiques palestiniens,  en grève de la faim depuis le  17  Avril,  et pour certains d’entre eux depuis  75  jours.
L’essentiel de leurs revendications a été satisfait  :

-‎ ‏Les détenus administratifs seront libérés si aucune charge contre eux ne leur a été notifiée

-‎ ‏La fin de la mise en cellule d’isolement

-‎ ‏Les familles de Gaza pourront enfin rendre visite à leurs proches emprisonnés et ce après six années de privation.

Cette victoire a été le fruit d’une lutte acharnée des prisonniers palestiniens pour la dignité.  Ils ont réussi à l’imposer aux autorités israéliennes qui n’avaient que mépris pour eux et pour leurs justes revendications.  L’unité palestinienne autour de ce combat a largement contribué à faire reculer le gouvernement israélien.

Les prisonniers ont pu,  par leur détermination et par la justesse de leur cause,  mobiliser la population palestinienne et l’opinion publique internationale autour de leurs revendications.  Des organismes internationaux,  tels que le CICR ou l’OMS ont alerté sur l’état de santé des prisonniers.  Par contre,  un silence absolu a été observé par les pays occidentaux et la plupart de leurs médias.

Le gouvernement israélien ne manquera  ,  comme à son habitude, aucune occasion pour remettre en cause cet accord.  Par esprit de vengeance et parce qu’il jouit d’une injustifiable impunité.

Le Collectif national réaffirme sa solidarité avec la lutte du peuple palestinien en quête de ses droits nationaux universellement reconnus et continuellement bafouées par les autorités israéliennes.

Il continuera sa mobilisation pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens qui viennent de remporter une vraie victoire.



Le  16  mai  2012

Signataires :  Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui   ( ACCA ) -  Alliance for Freedom and Dignity   ( AFD ) -   Alternative Libertaire  ( AL ) -   Américains contre la guerre  ( AAW ) -  Association des Travailleurs Maghrébins de France  ( ATMF ) -  Association des Tunisiens en France  ( ATF ) -   Association France Palestine Solidarité  ( AFPS ) -   Association Nationale des Elus Communistes et Républicains  ( ANECR ) -   Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens  ( ATTAC ) -  Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises ( AJPF ) -   Association Républicaine des Anciens Combattants  ( ARAC ) -  Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine  ( AURDIP ) -  Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien  ( CCIPPP ) -   Cedetim  /  IPAM  -   Collectif des Musulmans de France  ( CMF ) -   Collectif Faty Koumba :  association des libertés,  droits de l’Homme et non-violence  – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes  ( CICUP )  -   Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix  ( CJACP ) -   Collectif Paix Palestine Israël ( CPPI Saint-Denis ) -   Comité de Vigilance   pour une Paix Réelle au Proche-Orient  ( CVPR PO ) -   Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du  5e arrt  ( CJPP5 ) -   Confédération Générale du Travail ( CGT ) -  Confédération paysanne  -  Droit-Solidarité  -  Europe-Ecologie  /  les Verts  ( EE-LV ) -  Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives  ( FTCR ) -   Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique ( FASE ) -   Fédération Syndicale Unitaire  ( FSU ) --   Gauche Unitaire  ( GU ) – Génération Palestine  -  La Courneuve-Palestine  -  -   Le Mouvement de la Paix  -    Les Alternatifs  -   Les Femmes en noir  -  Ligue des Droits de l’Homme  ( LDH ) -     Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté,  section française de la Women’s International League for Peace and Liberty  ( WILPF ) ( LIFPL ) -   Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples  ( MRAP ) -   Mouvement Jeunes Communistes de France  ( MJCF ) -   Mouvement Politique d’Education populaire  ( M’PEP ) -   Nouveau Parti Anticapitaliste  ( NPA ) -   Organisation de Femmes Egalité  -   Parti Communiste des Ouvriers de France  ( PCOF ) -   Parti Communiste Français  ( PCF ) -   Parti de Gauche  ( PG ) -   Participation et Spiritualité Musulmanes  ( PSM ) -  Une Autre Voix Juive  ( UAVJ ) -     Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens  ( UTIT ) -   Union Générale des Etudiants de Palestine   ( GUPS-France ) -   Union Juive Française pour la Paix  ( UJFP ) – Union Nationale des Etudiants de France  ( UNEF ) -   Union syndicale Solidaires

jeudi 10 mai 2012

Communiqué du MRAP

10 MAI - Journée nationale de commémoration des « mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et leurs abolitions » - Pour une réappropriation citoyenne de l’Histoire

— Mots-clés associés : 

Comme le rappelle le Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, la date du 10 mai – qui ne se substitue pas aux dates commémoratives des différents territoires ultramarins - a été retenue en tant que date commémorative nationale. Il marque en effet le jour de 2001 « où les élus de la République adoptèrent à l’unanimité, en dernière lecture au Sénat, la loi du 21 mai 2001 par laquelle la France est le premier Etat au monde à reconnaitre l’esclavage et la traite comme un crime contre l’humanité ». Le MRAP tient à rendre hommage à cette Loi de la députée guyannaise Christiane TAUBIRA.
Au plan international, les Nations-Unies ont fixé en 2002 la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage au 2 décembre, pour marquer la date de l’approbation par l’assemblée générale de l’ONU, en 1949, de la convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation par la prostitution d’autrui.
De son côté, l’UNESCO a fixé au 23 août sa commémoration de l’esclavage, en mémoire de l’l’insurrection d’esclaves des 22 et 23 août 1791 à Saint-Domingue, déterminante dans l’abolition de la traite négrière transatlantique, marquée par  les sinistres « Codes Noirs » de Louis XIV (1685) et de Louis XV (1723) : ils firent régner sur ces territoires une véritable peine de mort « privatisée » à l’encontre d’esclaves réduits à l’état de « biens meubles » et de  « cheptel » humain.
L’histoire de l’esclavage, ce sont des siècles de luttes  des esclaves eux mêmes pour la liberté. Des centaines de révoltes,  réprimées avec une barbarie inouïe, se sont déroulées tout au long des  siècles d’esclavage à Haïti, Porto Rico, Saint Domingue, Cuba, à la  Martinique, aux Etats-Unis... Elles nous ont légué des noms devenus symboles de  résistance à l’oppression: Diego de Campo, chef de la révolte cubaine de 1545 au cours de laquelle  7000 “nègres marrons” se sont organisés en république ; un premier grand camp de “nègres marrons” établi en  Guadeloupe en 1636, dans les hauteurs de Capesterre ; Toussaint Louverture qui a proclamé la première république noire en  Haïti et meurt en 1803 dans la forteresse française de Joux ;  une insurrection d’esclaves en Jamaïque qui réunit en 1831 à 1832 plus de  20 000 insurgés…
En France, comme dans de nombreux pays du monde, est évoquée la question des « réparations »,  particulièrement brûlante lors de la conférence des Nations Unies contre le Racisme de Durban, en 2001. D’autres démarches réparatrices sont également à l’œuvre: en particulier des efforts croissants de recherche destinés à l’écriture de cette  histoire trop longtemps négligée ou refusée, afin de la faire  reconnaître et partager par toutes et tous.
Le MRAP se félicite de toutes les démarches de lutte contre l’oubli et de réappropriation de l’Histoire par les générations successives, en particulier, dans le cadre scolaire. C’est là un fondement essentiel pour la lutte contre le fléau du racisme et  pour veiller à ce que l’Histoire ne se répète pas !

Paris 10 mai 2012

lundi 7 mai 2012

Communiqué du MRAP

8 mai 1945 – 8 mai 2012 : le MRAP rend hommage aux « oubliés de l’histoire »

— Mots-clés associés : 

Le 8 mai 1945 était signée la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, après 5 années de xénophobie d’Etat et une campagne électorale durant laquelle, une droite - dont les composantes de droite extrême n’ont plus rien de républicaines - ainsi que le Front National - ont rivalisé dans l’abject. C’est ainsi qu’ont été tour à tour désignés « l’autre » - étranger, immigré, musulman ou supposé tel – ainsi que le Rom, à la vindicte populaire dans des discours d’exclusion dont la haine constitue le fil directeur.
Le MRAP se doit de rappeler qu’à cette victoire sur le IIIe Reich et le fascisme ont contribué, à côté des alliés –Soviétiques, Américains et Anglais pour la plupart – de nombreux immigrés venus d’Afrique noire et du Maghreb mais aussi de l’Europe toute entière.

Les uns avaient fui l’idéologie fasciste qui avait d’abord triomphé en Italie, puis en Allemagne et  en  Espagne ; d’autres, colonisés, espéraient que leurs peuples bénéficieraient eux aussi de cette liberté chèrement acquise pour sortir du statut colonial et devenir des citoyens de leur propre patrie.

On ne demandait pas alors aux combattants étrangers de la résistance s’ils mangeaient de la viande hallal ou s’ils avaient des papiers ! Qu’il s’agisse des Algériens, Marocains, Tunisiens, Africains, Antillais , Malgaches, de ceux du groupe Manouchian de la Main d’Œuvre Immigrée (MOI) désignés comme « terroristes » sur l’Affiche rouge,  ou encore de ceux qui, dans des chars baptisés Guadalajara Ebro, Teruel, Brunete, Madrid – mais également Don Quijote ou Durruti - ont contribué à libérer Paris.

« Pourrions nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelies sous l’oubli et l’ingratitude ? », interrogeait le Général De Gaulle le 23 avril 1968.

Aujourd’hui un très grand nombre d’ enfants et petits enfants de ces combattants morts pour la France sont sans papiers, sans droits, sans reconnaissance. Et ceux d’entre eux qui sont de nationalité française sont trop souvent victimes du racisme, de la relégation, de la discrimination.

Le MRAP tient également à rappeler que non seulement ces « indigènes » ont été exclus du défilé de la victoire du 8 mai 1945 à Paris, mais que, ce même jour, une répression terrible s’abattait en Algérie, sur la région de Sétif, parce qu’un drapeau algérien, symbole de l’indépendance, était brandi au cours d’un défilé célébrant la victoire. Il y eut alors des milliers de morts.

En ce 8 mai 2012, le MRAP tient à rendre hommage à tous ces combattants venus d’ailleurs, « à ces étrangers et nos frères pourtant », qui ont lutté pour que la devise Liberté, Égalité, Fraternité ne soit pas un vain mot. Et quel meilleur hommage que de continuer leur lutte pour une société plus juste d’où le racisme aura enfin disparu, où le « vivre ensemble » l’emportera sur toutes les peurs et les haines.

Paris, 8 Mai 2012

jeudi 3 mai 2012

Communiqué du MRAP

Le MRAP appelle à voter contre Nicolas Sarkozy

— Mots-clés associés : 

La droite au pouvoir a rompu les amarres républicaines et s’en va très loin du port, dans les eaux troubles de l’extrême-droite. Ces derniers jours Nicolas Sarkozy s’est rapproché encore plus de l’extrême-droite, en affirmant le 24 avril, à Longjumeau, que Marine Le Pen est « compatible avec la République ».
La stigmatisation des immigrés était déjà devenue le thème central de la campagne du président-candidat : le débat télévisé d’hier soir 2 mai est venu enfoncer le clou en brandissant l’épouvantail d’un vote forcément « communautaire » - sur fond de ‘hallal’ et de ‘centres de rétention’ - pour refuser le droit de vote aux élections locales aux  ressortissants non européens vivant en France, comme y sont favorables près de 6 français sir 10 (sondage Harris Interactive réalisé pour La lettre de la citoyenneté  en novembre 2011).

Quant à lui, Gérard Longuet, jadis co-fondateur mouvement Occident et auteur de son premier programme économique, maintenant l’un des principaux ministre de Nicolas Sarkozy, a pu déclarer au journal d’extrême-droite Minute que Marine le Pen était un interlocuteur avec qui on peut parler des « sujets difficiles ». Ce retour dans le marigot de ses premières amours politiques n’étonne pas, il déclarait il y a quelques temps que Malek Boutih ne faisait pas partie du « corps traditionnel français ».

Le désaveu de certains dignitaires de l’UMP ne doit pas faire illusion, il s’agit seulement d’un partage des tâches dans la stratégie présidentielle, afin de ratisser de l’extrême-droite jusqu’au centre de l’échiquier politique. Pour le MRAP, Nicolas Sarkozy et ses proches procèdent à un blanchiment des idées brunes Marine Le Pen, qui dansait hier encore avec les néo-nazis autrichien.

A l’issue du scrutin du 6 mai il serait inconcevable que cette droite extrême, dont Nicolas Sarkozy est le candidat, soit encore en charge des destinées de la France. Le MRAP appelle a voter contre Nicolas Sarkozy.

Paris, le 3 mai 2012.

Communiqué du MRAP

Grévistes de la faim palestiniens en danger de mort

— Mots-clés associés : 

Le MRAP exprime sa plus vive inquiètude pour la vie de Bilal Diab et Thaer Halahleh, en grève de la faim depuis 64 jours et qui se trouvent dans un état très critique.
Actuellement 1600 prisonniers palestiniens suivent une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Ils exigent la fin du régime de détention administrative qui permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans que lui soit notifiée la moindre charge, cela en violation du droit international. Ils  demandent la fin du régime de non-droit qui caractérise leurs conditions d’enfermement (mesures d’isolement, mauvais traitements, humiliations à l’encontre des visiteurs, interdiction des visites pour les familles de Gaza…).

 Le MRAP demande à ses sympathisants d'intervenir d'urgence auprès de l'Ambassade d'Israël et du Ministre des Affaires étrangères * pour que les autorités israéliennes abandonnent leurs pratiques qui violent les droits humains les plus fondamentaux.

* Ambassade d'Israël :
3 rue Rabelais 75008 Paris
Fax: 01.40.76.55.55
Mail : <information@paris.mfa.gov.il>

* Ministre des Affaires étrangères :
Monsieur Alain Juppé
37 Quai d'Orsay 75007 Paris
mail : <Nicolas.KASSIANUDES@diplomatie.gouv.fr>

dimanche 29 avril 2012

APPEL POUR UN 1ER MAI DE REFUS DU RACISME ET DE LA XENOPHOBIE

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Dix sept ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. Le président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Roms en les accusant de délits qu’ils n’avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l’équivalence lepéniste entre immigration et insécurité.


Son ministre de l’Intérieur, M. Guéant, comme à son accoutumée, multiplie les déclarations : à propos du droit de vote des étrangers « les conseillers
 municipaux rendraient obligatoire la nourriture hallal dans les cantines scolaires ou réglementeraient les piscines à l’encontre du principe de mixité » ;« Toutes les civilisations ne se valent pas » et lors de son passage à Marseille il rajoute encore « il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de violence, je ne peux pas la qualifier… »


De loi Hortefeux en loi Besson, et loi Guéant, de traques des sans papiers en refoulement de demandeurs d’asile, de « débats » sur l’identité nationale en « débats » sur l’Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d’encourager la montée de l’intolérance et de la haine. A quelques jours d’échéances électorales décisives, c’est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.


Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos des plus hautes autorités de l’Etat qui prétendent parler en notre nom à tous.


Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.


C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le:



1er mai 2012, à Strasbourg 
à 10h place de la Bourse 

et dans le plus grand nombre possible de villes de France :
Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.


Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.
Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.


Ce tract a été signé par environ 40 associations et partis nationaux.


Premiers signataires à Strasbourg :
ATMF-Strasbourg, MRAP-Comité de Strasbourg, NPA 67, PCF 67, Réseau Citoyens Résistant 67, UJFP- Alsace...

mardi 24 avril 2012

Communiqué du MRAP

Deuxième tour des Présidentielles 2012 : Le MRAP appelle à voter contre les droites extrêmes.

— Mots-clés associés : 

Le MRAP exprime son inquiétude la plus vive quant aux résultats du 1er tour de l’élection présidentielle : plus de 17% des électeurs ont choisi le bulletin de la représentante du parti d’extrême droite. A une société qui souffre de difficultés économiques et sociales , qui doute des solutions politiques proposées, l’ extrême-droite et la droite au pouvoir proposent de réactiver des fantasmes identitaires.
L’autre -  l’étranger, le français dont les parents sont venus d’ailleurs, le musulman, le Rom - deviennent les proies d’un discours identitaire d’exclusion dont la haine constitue le fil directeur.

Le MRAP continuera de dénoncer de toutes ses forces la « supercherie » du discours du Front National qui vise à sceller une alliance entre la France conservatrice et xénophobe et la « France qui souffre et qui veut que ça change ». Cette dernière n’a rien à attendre du Front National : l’extrême droite n’a, jamais et nulle part, été synonyme de progrès social et économique dans l’histoire humaine, bien au contraire. Ces électeurs là se trompent de colère : le vote Front National est une impasse

Le Front national a réuni près d’un suffrage sur cinq, attestant ainsi que la gangrène du racisme et de la haine s’est aggravée. Mais ce parti d’extrême-droite ne doit pas son essor à son seul discours, il a trouvé une chambre d’écho jusqu’au sein du gouvernement actuel. C’est en effet dans les quartiers où il y a le plus d’immigrés que le score de Marine le Pen est le plus bas en règle générale. C’est donc bien les peurs et les fantasmes qui ont été entretenus ces dernières périodes qui provoquent le vote FN, et non pas la présence d’immigrés.

Depuis cinq années, extrême-droite et droite extrême parlementaire ou ministérielle, se sont livrés à une surenchère identitaire et xénophobe sous l’impulsion du président de la République sortant.

Un point de non-retour est atteint, il est devenu impossible d’établir une ligne de démarcation précise entre ces deux composantes de la droite xénophobe.

Le MRAP n’a jamais donné de consignes de vote car il n’entre pas dans sa vocation d’appeler à choisir parmi les programmes politiques proposés aux citoyens. Mais il rappelle que pour la première fois de son histoire il a dû porter plainte contre deux ministres de la république pour racisme durant ces cinq années.

Ces deux plaintes n’étant que l’expression juridique d’un combat permanent contre la xénophobie d’État impulsée par le président en exercice.

Cette droite n’est plus la droite républicaine d’hier, le MRAP en est convaincu. Le pouvoir actuel a fait sauter les gardes-fous qui protégeaient la république des thèses extrémistes hier défendues par le seul front national et les groupuscules d’extrême-droite.

La soif de justice sociale, de paix civile, et de rupture avec les politiques de la droite ont été exprimés de façon éloquente par les citoyens dans le cadre du premier tour. Le MRAP appelle de ses voeux une union pour la justice et la solidité de tous les citoyens.

Seul ce vote permettra de rétablir ces gardes-fous qui dorénavant, devront protéger la société non seulement du front national mais aussi de la droite radicale xénophobe aujourd’hui représentée par NicolasSarkozy, candidat de la droite extrême, au second tour des présidentielles.

Fondé à la fin de la dernière guerre mondiale par des personnalités dont certaines avaient connu l’indicible horreur, le MRAP connaît le danger que l’extrême-droite fait courir à la démocratie. Profondément attaché aux valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, il appelle donc tous les citoyens qui s’en réclament à se mobiliser, notamment dans les urnes mais aussi en rejoignant notre combat antiraciste, pour les défendre.

Paris, le 24 avril 2012.