dimanche 29 janvier 2012

Communiqué du MRAP

Marine Le Pen rentre dans la danse des néo-nazis


Le maquillage de la dédiabolisation n'aura pas tenu longtemps :  il a fondu sous les lustres du Palais impérial des Habsbourg, laissant  apparaître le visage odieux de l'extrême-droite de toujours.

Invitée d'honneur du FPÖ, principale organisation d'extrême-droite  autrichienne - dont le président Heinz-Christian Strasse aspire à accéder au poste de chancelier d’Autriche - Marine le Pen a été reçue au Parlement autrichien par Martin Graf, troisième vice-président du parlement et idéologue  pangermaniste. 


Puis, elle  l’a suivi au bal des corporations estudiantines de Vienne.  Les sociétés secrètes des burschenschafften (jeunes hommes) cultivent une germanité mythique et l’une d’entre elles -  Olympia, de tradition néonazie, antisémite et négationniste - est proche du FPÖ.

Symbole de la compromission de Marine Le Pen avec cette  extrême-droite la plus odieuse, ce bal s'est déroulé le jour même de la  commémoration de la libération du camp d'Auschwitz.

Alors que Le Pen père théorisait hier sur le « détail de l'histoire »,  Marine Le Pen esquisse aujourd'hui, un pas-de-deux politique avec un  leader néo-nazi, sur la mémoire des victimes de la barbarie.

A l'approche de la campagne présidentielle, le MRAP en appelle à la  mobilisation énergique contre le Front National et sa présidente Marine le Pen dont  les valses odieuses sont une injure à la démocratie.


Paris, 29 janvier 2012

Communiqué du MRAP

27 janvier 1945 – 27 janvier 2012 : anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz - Plus jamais ça !


Lors de la conférence des ministres européens de l’Éducation à Cracovie en octobre 2000, l’engagement avait été pris de créer une « journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité » dans chacun des États membres, à partir de 2003.

L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé unanimement de proclamer le 27 janvier, jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz par les soldats soviétiques, Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste et a exhorté les États Membres à élaborer des programmes éducatifs pour inculquer la mémoire de la tragédie dans les générations futures afin de prévenir les actes de génocide.

La libération d’Auschwitz puis des autres camps de concentration révélait au monde entier les indicibles souffrances endurées par des millions d’enfants, de femmes, d’hommes, que le régime nazi et ses sbires de la Gestapo et leurs complices avaient recensés, pourchassés, arrêtés, raflés, marqués, dépouillés de tous leurs biens, d’abord en Allemagne puis dans tous les pays de l’Europe occupée.

Juifs, Tsiganes, handicapés, malades mentaux, syndicalistes, militants politiques opposés au régime, communistes, socialistes, chrétiens, protestants, catholiques, témoins de Jéhova, homosexuels, tous ont été livrés à l’esclavage et à la mort, broyés par la gigantesque machine à exploiter et à exterminer, mise au point par les hitlériens.
Auschwitz était devenu le plus grand complexe construit par les nazis, à la fois camp de travail, de concentration, camp d’extermination.
Toutes les méthodes étaient bonnes pour tuer: la faim, la maladie, les expériences médicales, le travail forcé qui alimentait la machine de guerre nazie, (une trentaine de firmes privées ou contrôlées par les SS s’y installèrent, attirées par le coût dérisoire de cette main d’œuvre captive) jusqu’à l’extermination « scientifique » qui tua le plus. Les déportés étaient gazés, leurs corps brûlés ou enterrés dans des fosses communes. Les valeurs, l’or, les bijoux, les lunettes, les vêtements, les dents, les cheveux...étaient récupérés, réutilisés pour des profits gigantesques.
Notre propos serait-il alors de banaliser l’horreur ?
Nous voulons comprendre, analyser, démonter les mécanismes de mort de l’ensemble du complexe d’Auschwitz, symbole d’une épouvantable machine d’avilissement, monstrueuse machine à tuer.
Nous voulons comprendre pourquoi cette machine à tuer n’a pu être stoppée, alors que le monde savait que le régime nazi, dès son arrivée au pouvoir, avait ouvert des camps pour y interner des opposants réels ou potentiels. Le monde connaissait les camps de concentration, les camps d’extermination.

« Plus jamais ça » .

Bien connaître le nazisme et ses conséquences relève de la formation historique mais aussi, pour une grande part du civisme. La victoire de l’humanité sur le dédale d’un monde infernal organisé par des hommes, reste précaire, jamais acquise. S’il est un enseignement à tirer des crématoires et du génocide c’est qu’il faut combattre sans concession le racisme sous quelque forme qu’il se manifeste.
 Car les tentations subsistent, hélas! dans nos sociétés , de recourir aux mêmes méthodes pour faire face aux mêmes difficultés économiques et sociales. En dehors des nostalgiques obtus, il est primordial de savoir déceler les moyens plus subtils, utilisés pour parvenir à des fins semblables.
La mythologie politique, le bouc émissaire peuvent changer ; il reste alors l’entreprise visant à diviser pour régner, en alimentant les préjugés, en suscitant l’intolérance et la haine, pour masquer les vrais problèmes et leurs causes réelles, à promouvoir des « chefs » qui pensent, parlent et décident pour vous, à entraîner enfin dans des mouvements irrationnels et inhumains des foules en désarroi. Tout fait, tout événement qui va dans ce sens risque d’être l’une des dents de l’engrenage terrible, dont l’expérience démontre à quelle vitesse surprenante il est capable de broyer la démocratie et les valeurs qui s’y rattachent .

« Plus jamais ça ! »...

Tel était le serment des déportés survivants, libérés des camps d’extermination. Leur volonté, leur avertissement exigent de nous une mémoire agissante qui se manifeste par une vigilance de tous les instants pour mettre à jour, comprendre, s’indigner, dénoncer, combattre toutes les paroles, tous les actes, toutes les décisions qui ouvrent la voie au mépris de tout ce qui est humain.

A l’heure où la « bête immonde » refait surface dans un certain nombre de pays européens, il y a urgence à réveiller les consciences et à se mobiliser contre le vent mauvais qui souffle sur l’Europe.

« Résister se conjugue toujours au présent » (Lucie Aubrac)

Paris, le 26 janvier 2011.

lundi 23 janvier 2012

Communiqué du MRAP

e MRAP réclame avec vigueur que Justice soit rendue à Hakim AJIMI le vendredi 20 Janvier 2012 par le Tribunal de Grasse

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Le 9 mai 2008 – quatre ans déjà – Hakim AJIMI, 22 ans, décédait lors d’une interpellation à Grasse (06) et de son transfert au commissariat de police.

Une nouvelle fois  était clairement mise en cause une méthode de contention utilisée par la police française, déjà condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme le 9 octobre 2007, pour avoir causé la mort de Mohamed SAOUD à Toulon le 20 novembre 1998. 

L’autopsie pratiquée sur Hakim avait mis en évidence « de possibles signes asphyxiques » tandis que l’un des policiers impliqué avait reconnu avoir appliqué au jeune homme  (ndlr : non armé) une « une prise genre clé d’étranglement ».

Plus de quatre ans pour obtenir que justice soit rendue de cette mort tragique !

Alors que s'est ouvert lundi 16 janvier à Grasse, pour une semaine, le procès de deux policiers et cinq fonctionnaires mis en cause dans le décès du jeune homme de 22 ans, ses proches et soutiens exigent vérité et justice pour la mémoire de Hakim AJIMI.

Le MRAP fait siennes les exigences de son comité de soutien :
 
Assez d’interpellations mortelles !
 
Assez d’impunités policières ! 
 
Il appelle aux Rassemblements qui auront lieu partout en France.
 
A Paris le vendredi  20 Janvier 2012 à 19h00 
 
A la Fontaine des Innocents


Paris, 18 janvier 2012

jeudi 12 janvier 2012

Communiqué du MRAP

Rwanda : le MRAP salue le rapport du juge Trévidic


Le MRAP se réjouit du rapport présenté par le juge Trévidic concernant  l’attentat du 6 avril 1994 à Kigali qui a coûté la vie au Président Juvénal Habyarimana et a constitué le déclencheur du génocide. En 100 jours, un million de personnes, hommes, femmes, enfants étaient massacrés, pour être nés Tutsis ou pour s’être opposés à cette extermination. Ce rapport, en désignant indirectement les extrémistes hutu comme les auteurs de l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana, dément le rapport du juge Jean-Louis Bruguière qui prétendait que l’attentat avait été commis par des rebelles tutsi. Cette  thèse , reprise notamment par Pierre Péan  visait  à renvoyer dos à dos victimes et génocidaires et à nier le rôle de la France avant, pendant et après le génocide.

 Le MRAP rappelle que ce génocide a été accompli par les ex-Forces Armées Rwandaises (FAR) et les milices dites “Interahamwhé” . Ce pouvoir a reçu de manière continue et appuyée le soutien du gouvernement français, tant au plan politique et militaire que financier, avant, pendant et après. Le premier accord  d’assistance militaire entre les  Présidents Valéry Giscard d’Estaing et Juvénal Habyarimana, datant de juillet 1975 , est bien antérieur au génocide et la mission militaire française, sous la responsabilité du Général Cussac, s’est livrée à des opérations d’identification de civils
qui devaient présenter une carte d’identité  sur laquelle figurait la mention “hutu” ou “tutsi”. Dès le début des massacres, la France a voté au Conseil de sécurité en faveur du retrait des casques bleus destinés à  protéger les civils rwandais et a continué de fournir des armes au gouvernement en place. Enfin, une fois le génocide accompli, l’opération “Turquoise” (juin-juillet 1994) a permis d’organiser la fuite de ceux qui en étaient responsables.

Le MRAP considère qu’il y va de notre conscience morale de refuser l’oubli de cette tragédie mais également que toute la vérité soit faite sur les responsabilités notamment de la France. Le rapport du juge Trévidic est  un premier pas vers l’indispensable recherche de la vérité  et de justice réclamée par le MRAP  dès le mois de mai 1994.

Paris, le 12 janvier 2012.

mercredi 4 janvier 2012

Le MRAP demande la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani

C'est avec horreur que le MRAP apprend que le régime des Mollahs d'Iran veut commuer la lapidation de Sakineh Mohammadi Ashtiani en pendaison.

Doutant des preuves de meurtre, le chef de la justice de la province iranienne renoncerait à la lapidation, c'est donc une innocente qu'il entend toujours faire exécuter au seul motif d'adultère.


La peine de mort est une barbarie que l'accusé soit coupable ou pas, mais la condamnation d'innocents ajoute un degré dans l'horreur.



Le sort tragique de Sakineh, s'inscrit dans les violations quotidiennes des droits de l'homme et plus encore des droits de la femme par le régime politique obscurantiste qui règne en Iran.

Le MRAP demande la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani

Paris le 26 décembre 2011