mercredi 9 novembre 2011

Communiqué du MRAP

Plainte contre Guéant : Commissions des requêtes de la République... Bananière ? Une justice inféodée au pouvoir.

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Pour classer sans suite la plainte du MRAP et exonérer ainsi Claude Guéant des propos diffamatoires et racistes qu’il avait tenus le dimanche 11 septembre 2011  au grand jury RTL/Le Figaro sur les personnes d’origine comorienne à Marseille, la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République n’a pas hésité à en tronquer le sens et la portée.

Alors que Claude Guéant avait clairement et précisément indiqué au cours de cette interview : « Il peut y avoir, enfin je peux vous dire qu’il y a une immigration comorienne qui est la cause de beaucoup de violences... », la “Commission” a estimé - sans même que Claude Guéant n’ait à justifier devant la Cour de sa bonne foi - que lesdits propos « ne visent pas les comoriens dans leur globalité, mais une partie d’entre-eux qui se livre à des actes répréhensibles ».

Or, lorsqu’il est précisément visé une « immigration comorienne importante », il est visé l’ensemble de l’immigration comorienne et donc la communauté comorienne - femmes, enfants, jeunes et personnes âgées - qui se sont tous et toutes sentis profondément humiliés et blessés par le raccourci raciste et stigmatisant de Claude Guéant, comme les organisations comoriennes l’ont, d’ailleurs, clairement  déclaré publiquement.

En rejetant la requête du MRAP - comme pour plus sûrement protéger l’actuel ministre de l’Intérieur - cette “Commission” témoigne de partialité et de dépendance au pouvoir.

Dorénavant, Claude Guéant n’aura même plus besoin de s’excuser auprès des personnes d’origines comorienne ou autres pour les propos diffamatoires et racistes qu’il tiendra à leur égard.

Paris, le 7 novembre 2011.