Retrait des troupes françaises d’Afghanistan et reconstruction, maintenant ! - 2001 – 2012 : onze années de guerre et d’occupation
— Mots-clés associés : Actions collectives, communiqués
Le bilan
- un pays ravagé, des infrastructures détruites et un régime corrompu, contesté par une partie importante de la population qui vit plus mal aujourd’hui qu’en 2001 dont la situation économique et sociale ne cesse de s’aggraver depuis 2001
- une extension des combats au Pakistan (bombardements, assassinats ciblés, bavures) ayant pour conséquence de renforcer dans la population civile le rejet de l’intervention occidentale
- une région profondément déstabilisée, enjeu des rivalités des grandes puissances occidentales qui veulent contrôler cette zone stratégique et mettre la main sur les richesses de son sous-sol.
L’opposition à cette guerre, depuis le début sous commandement des États-Unis, n’a cessé de grandir dans tous les pays membres de l’Otan qui y participent.
- un pays ravagé, des infrastructures détruites et un régime corrompu, contesté par une partie importante de la population qui vit plus mal aujourd’hui qu’en 2001 dont la situation économique et sociale ne cesse de s’aggraver depuis 2001
- une extension des combats au Pakistan (bombardements, assassinats ciblés, bavures) ayant pour conséquence de renforcer dans la population civile le rejet de l’intervention occidentale
- une région profondément déstabilisée, enjeu des rivalités des grandes puissances occidentales qui veulent contrôler cette zone stratégique et mettre la main sur les richesses de son sous-sol.
L’opposition à cette guerre, depuis le début sous commandement des États-Unis, n’a cessé de grandir dans tous les pays membres de l’Otan qui y participent.
Comme toutes les forces de ces pays, qui exigent le retrait des troupes, nous refusons de soutenir la poursuite de cette guerre, au nom de la « lutte contre le terrorisme », terme qui veut masquer et nier l’opposition d’une très grande majorité de la population afghane à l’occupation de son pays. La guerre et l’occupation entrainent toutes les dérives en matière de violation des droits humains. Elles aggravent les conditions de vie des femmes afghanes et sont un obstacle au combat pour leur émancipation.
Avec la présidence de Nicolas Sarkozy, la France a renforcé son dispositif militaire et sa coopération avec l’Otan, sous direction étasunienne. L’armée française participe activement aux opérations militaires dont les principales victimes sont civiles. En même temps, le nombre de soldats français tués a augmenté, comme c’est le cas pour toutes les armées qui participent à l’occupation.
L’histoire a amplement démontré qu’une armée d’occupation, aussi puissante soit-elle, ne peut gagner la guerre « contre-insurrectionnelle» et tôt ou tard, les dirigeants politiques doivent trouver une issue pour se sortir du bourbier.
C’est ce qu’Obama a fini par comprendre, après avoir renforcé la puissance militaire sur le terrain et essayé de « gagner les coeurs », en essayant d’acheter la confiance des habitants. L’échec de cette politique est patent.
Depuis 2010, des ONG travaillant en Afghanistan ont mis en garde les gouvernements occidentaux du risque d’une militarisation de l’aide au pays qui cherche des objectifs immédiats sans se préoccuper d’un développement à long terme. De plus, les ONG soutiennent que l’OTAN doit abandonner certains projets dangereux, comme par exemple les « initiatives communautaires de défense » impliquant l’appui des milices locales dans les combats menés contre les Talibans. L’ampleur de la crise économique a également pesé lourd dans l’annonce du retrait des troupes étasuniennes en 2014.
Depuis 2010, des ONG travaillant en Afghanistan ont mis en garde les gouvernements occidentaux du risque d’une militarisation de l’aide au pays qui cherche des objectifs immédiats sans se préoccuper d’un développement à long terme. De plus, les ONG soutiennent que l’OTAN doit abandonner certains projets dangereux, comme par exemple les « initiatives communautaires de défense » impliquant l’appui des milices locales dans les combats menés contre les Talibans. L’ampleur de la crise économique a également pesé lourd dans l’annonce du retrait des troupes étasuniennes en 2014.
En France …
Nicolas Sarkozy a dû suivre le même chemin, annonçant le retrait des troupes françaises. En attendant des centaines de milliards continuent à être ont été consacrés à cette guerre, et à la formation des forces militaires et de sécurité afghanes, des sommes qui auraient permis de reconstruire le pays.
Après la mort de quatre soldats français tués par un militaire afghan, Nicolas Sarkozy s’est précipité à déclarer qu’un possible retrait avant 2014 pouvait être envisagé. Après toutes les pressions étasuniennes et de la part du Secrétaire général de l’OTAN, la France est revenue sur cette hypothèse. Une semaine après cet incident, un traité de coopération sur la coopération militaire et économique a été signé à Paris par les présidents Karzai et Sarkozy, liant les deux pays pour 20 ans. Ce traité prévoit notamment le maintien de conseillers militaires français au-delà de 2014 et la poursuite des actions de formation et d’entrainement des militaires et forces de sécurité afghanes ainsi qu’une coopération économique.
Un tel accord, signé avec un régime sans légitimité, renforcera la militarisation du pays aux prises déjà avec des nombreuses sociétés privées de sécurité et groupes armés en action.
Notre collectif milite depuis sa création en 2007 pour la fin de l’occupation de l’Afghanistan par les troupes étrangères, notamment françaises.
Il milite en faveur du retrait des troupes et pour qu’une aide internationale de grande ampleur soit apportée pour permettre au peuple afghan de reconstruire son pays détruit par cette guerre. Cette reconstruction doit être menée par l’ONU et non pas par la coalition militaire.
Il est solidaire du combat mené par les forces qui, dans les différents pays – notamment ceux de la coalition de l’Otan – militent pour mettre fin à la guerre et à l’occupation.
Notre collectif a pris position pour la sortie de la France de l’Otan, instrument militaire au service de la politique d’hégémonie des États-Unis et de leurs alliés. Notre collectif a dénoncé la politique du fait accompli qui caractérise la politique en matière d’engagement militaire : le président de la République et son conseil de défense prennent seuls ce type de décision qui engagent notre peuple. Les parodies de débats parlementaires organisées après coup sont une caricature de débat démocratique, alors même que tous les sondages prouvent, mois après mois, année après année, que l’opinion est majoritairement en faveur du retrait des troupes françaises d’Afghanistan.
Nous considérons que dans le contexte de crise actuelle, les sommes affectées à ces opérations militaires sont inadmissibles : elles contribuent à aggraver le sort de toute une population, en l’occurrence le peuple afghan et, par ricochet, celui des peuples de la région et elles détournent des moyens, notamment financiers, de la nécessaire solidarité à développer en direction des populations civiles victimes de la crise.
Nous nous saisissons du contexte des élections présidentielles et législatives pour mettre dans le débat public toutes ces questions, qui ont une incidence majeure sur notre avenir.
Le Collectif Otan-Afghanistan a été créé en 2007 quand le Président N. Sarkozy annonçait le retour de la France dans les instances dirigeantes de l’Otan en même temps que l’envoi d’un contingent français en Afghanistan dans le cadre de l’Otan.
Nicolas Sarkozy a dû suivre le même chemin, annonçant le retrait des troupes françaises. En attendant des centaines de milliards continuent à être ont été consacrés à cette guerre, et à la formation des forces militaires et de sécurité afghanes, des sommes qui auraient permis de reconstruire le pays.
Après la mort de quatre soldats français tués par un militaire afghan, Nicolas Sarkozy s’est précipité à déclarer qu’un possible retrait avant 2014 pouvait être envisagé. Après toutes les pressions étasuniennes et de la part du Secrétaire général de l’OTAN, la France est revenue sur cette hypothèse. Une semaine après cet incident, un traité de coopération sur la coopération militaire et économique a été signé à Paris par les présidents Karzai et Sarkozy, liant les deux pays pour 20 ans. Ce traité prévoit notamment le maintien de conseillers militaires français au-delà de 2014 et la poursuite des actions de formation et d’entrainement des militaires et forces de sécurité afghanes ainsi qu’une coopération économique.
Un tel accord, signé avec un régime sans légitimité, renforcera la militarisation du pays aux prises déjà avec des nombreuses sociétés privées de sécurité et groupes armés en action.
Notre collectif milite depuis sa création en 2007 pour la fin de l’occupation de l’Afghanistan par les troupes étrangères, notamment françaises.
Il milite en faveur du retrait des troupes et pour qu’une aide internationale de grande ampleur soit apportée pour permettre au peuple afghan de reconstruire son pays détruit par cette guerre. Cette reconstruction doit être menée par l’ONU et non pas par la coalition militaire.
Il est solidaire du combat mené par les forces qui, dans les différents pays – notamment ceux de la coalition de l’Otan – militent pour mettre fin à la guerre et à l’occupation.
Notre collectif a pris position pour la sortie de la France de l’Otan, instrument militaire au service de la politique d’hégémonie des États-Unis et de leurs alliés. Notre collectif a dénoncé la politique du fait accompli qui caractérise la politique en matière d’engagement militaire : le président de la République et son conseil de défense prennent seuls ce type de décision qui engagent notre peuple. Les parodies de débats parlementaires organisées après coup sont une caricature de débat démocratique, alors même que tous les sondages prouvent, mois après mois, année après année, que l’opinion est majoritairement en faveur du retrait des troupes françaises d’Afghanistan.
Nous considérons que dans le contexte de crise actuelle, les sommes affectées à ces opérations militaires sont inadmissibles : elles contribuent à aggraver le sort de toute une population, en l’occurrence le peuple afghan et, par ricochet, celui des peuples de la région et elles détournent des moyens, notamment financiers, de la nécessaire solidarité à développer en direction des populations civiles victimes de la crise.
Nous nous saisissons du contexte des élections présidentielles et législatives pour mettre dans le débat public toutes ces questions, qui ont une incidence majeure sur notre avenir.
Le Collectif Otan-Afghanistan a été créé en 2007 quand le Président N. Sarkozy annonçait le retour de la France dans les instances dirigeantes de l’Otan en même temps que l’envoi d’un contingent français en Afghanistan dans le cadre de l’Otan.
Il est composé des organisations suivantes:
Action des citoyens pour le désarmement nucléaire (ACDN), Afghanes, Afghans Après Athènes 2004 (AAAA), Agir contre la guerre (ACG), Américains contre la guerre (AAW) , Appel des Cent pour la Paix , Association des Combattants de la Cause Anticoloniale (ACCA) , Association des communistes unitaires (ACU), Association Nationale des Élus Communistes et Républicains (ANECR), Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC), Association pour la Taxation des Transactions pour l'Aide aux Citoyens (ATTAC), Centre d’Études et d’Initiatives de Solidarité International (CEDETIM), Centre quaker international de Paris (CQI), Collectif Faty Koumba Libertés, Droits de l'Homme et non-violence, Collectif "La guerre tue" (Toulouse), Collectif Non au missile M51, Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes «Ruptures », Confédération d'action communiste, Confédération Générale du Travail (CGT), Congrès National d'Afghanistan, Convergence des causes, Coordination nationale des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), Droit Solidarité, Enseignants pour la Paix (EPP), Europe solidaire sans frontières (ESSF), Fédération des Associations des Travailleurs et des jeunes (DIDF), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTC2R), Femmes Egalité, Femmes en noir de Paris, Forum social d'Iran, Gauche Unitaire (GU), Génération Palestine, La Gauche Cactus , Les Alternatifs, Les Verts, Le Mouvement de la Paix, Ligue des Femmes pour la Paix et la Liberté / Section française, Marche Mondiale des Femmes, Mémoire des luttes, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Mouvement de la jeunesse communiste de France (MJCF), Mouvement International de la Réconciliation (MIR), Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP), Non à la guerre, Non à l'OTAN, l'Appel de Strasbourg, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF) , Parti de gauche (PG), Parti Pour La Décroissance (PPLD), Pour la République sociale, Réseau Féministe « Ruptures », Réseau Sortir du Nucléaire, Sud Étudiant, Une autre gauche, Union des étudiants communistes (UEC), Union Générale des Étudiants de Palestine (GUPS), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union pacifiste de France (UPF), Union Syndicale Solidaires